10 dates à retenir

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samedi 25 mai 2013

JE SUIS ARRIVÉE
Je suis arrivée au théâtre hier vers les 16h après avoir été chercher le chien et passé ma commande de fleurs. Questions techniques à régler dès lors puisque la veille nous n'avions pas eu le temps de prendre les décisions finales par rapport à certaines transitions un peu douteuses, il était franchement trop tard pour en arriver à quelconques consensus raisonnable. Merci Geneviève, merci les Écuries pour votre ouverture et votre flexibilité. Et puis les programmes. (Merci mon chum d'avoir pris le relai de cette tâche qui me faisait m'arracher les cheveux.) Les imprimer, puis les plier pour finalement nous rendre compte d'une grave erreur, manque à immédiatement corriger. Emprunt d'un ordinateur, impression d'une page à part, merci Fannie Labonté pour ton aide, nouvelle feuille à glisser dans chaque petit cahier, on me vire de ce poste pour que j'aille me préparer. Dans la salle, Natalie change un spot de place, refait le focus de d'autres, Alex veut un nouveau fil pour le micro, je passe le balai sur la scène. 18h35 Rasili m'étire, me frotte, me guide dans un échauffement pendant qu'on vient me poser des questions de dernières minutes d'organisation. Tous sont affairés à s'assurer que tout se passe bien. Tests de son, objets en place, costumes classés en ordre prêts à être enfilés à toute vitesse. Le sang cesse de couler normalement dans mes veines. L'endorphine l'a pris d'assaut. J'ai foutrement le tract. 18h55, on vient m'annoncer qu'il y a une liste d'attente et on me demande si je veux ajouter une rangée de chaises.... Bonne question! L'éclairage est déjà setté autour d'un certain centre de scène. Trois rangées sur un même niveau, ça ne semble pas gagnant. Je dis oui quand même... Let's go! 10 minutes plus tard. On essaie cette nouvelle rangée pour se rendre compte que ça ne peut pas fonctionner. On demande à la réduire de moitié: 4 de chaque côté, pas plus. Bon ça y est, j'ai mal au coeur, je suis étourdie, merci à tous ceux qui m'ont aidée à prendre ces dernières décisions. Quelle belle équipe! Je suis choyée, gâtée, presque pourrie! 19h20, Mayi-Eder entre dans la loge: "Veux-tu que nous parlions du projet et du processus de soirée avant que ça commence?" Oui unanime! On devance ma moindre hésitation parce que ma vitesse de réflexion est ralentie par les effets secondaires de ce qui a envahit mon organisme. Merci mes complices! Et à chaque passage dans les loges:"Il y a un line-up à la porte!" "Martine est là!" "Il y a vraiment beaucoup de monde!" Ils sont aussi nerveux et excités que moi!!! Et mon état s'aggrave!!! J'entends les pas envahir l'espace, les voix pépier, certaines que je reconnais. Entre le rideau et le mur, j'attends que la voix d'Annie Ranger me signifie que tout le monde est bien assis et que son "Bon spectacle!", comme une main dans mon dos, me pousse à entrer en scène pour entamer ma danse de la guerre sur la musique de Micheal Leon et la voix d'Alain Leclerc. Briser la glace avec l'univers de Rasili Botz . La dixième valise qui a fermenté dans sa tête depuis des mois, mais qui est fraîchement entrée dans mon corps. Je n'ai aucune idée de ce qui m'attend à l'ouverture de ce cher matelas, mais ce n'est pas le temps de penser à ça. Pour l'instant, j'ai 10 ans et je danse la guerre. Il n'y a plus de retour en arrière. J'en ai pour 2 heures, seconde par seconde. J'oublie où et qui je suis. Je suis dans un carrousel en marche. Je passe à GO à chaque entrée en loges. Pas le temps de niaiser. D'abord la caverne aux insectes et racines de Mélanie Verville sur la trame de Guillaume Cliche, puis le boudoir froid de Guillaume Van, l'étrange et douce fantôme de Catherine Tardif, la voix d'Olivier Sylvestre et les enfants dans la cours d'école, pendant que je me vois enfermée dans le poil d'un énorme monstre philosophique. Entracte. Douche. Biscuit salvateur au beurre d'arachides merci Mélanie!!! Bobette, camisole, jupe, blouse et tresse de la cousine qui s'apprête à aller se vautrer avec les morts sous l'oeil de tous dans le bar. Au passage, on me tire les cheveux, me dit que je n'ai pas le droit de venir là, on me touche et m'appelle par mon nom. Les sourires me confirment qu'on s'amuse. Est-ce la bière, est-ce le show, est-ce la pleine lune, la pluie ou simplement que c'est vendredi soir, pas encore le temps pour moi de savoir ou d'y penser. Et j'entre dans l'épique monde de Roxy, Roxane Chamberland. Victorieuse, je repars aller mettre ma tenue de nuit, mes bottes de pluie pour aller affronter bûches et chien d'Alexander Wilson, qui m'amène dans la juste folie de la robe de chambre, du journal et du fameux "Chuis heureuse" de Peter James. Olivier Sylvestre suite. Je vais mettre mon imper et mon short orange. "La petite vache veut qu'on lui foute la paix!" "Le garçon ne reviendra pas dans la cours de l'école." STOP Marelle, Mylène, Monique, Ju et moi selon Lucas Jolly. Je l'aime. Silence. Noir. Et lumière. Et vous tous vous tous vous tous qui applaudissez et scandez mon nom. Et les fleurs et mes indispensables tortionnaires et Natalie à l'éclairage. On m'a fait confiance. Je me suis fait confiance. Et pour ça, nous sommes tous rassemblés. Et j'ai les larmes aux yeux, mais je les retiens. Parce qu'au fond. Je n'ai fait que mon travail. Et cette phrase me frappe comme un marteau entre les tempes: "Je n'ai fait que mon travail!" Et je comprends toute la puissance de cette simple constatation: MON TRAVAIL!!! Moi qui depuis toujours me questionne si je suis à la bonne place et ai fait le bon choix.... En arrivant chez moi cette nuit, je me suis senti comme cette pilote d'avion qu'on applaudit parce qu'elle a réussi son atterrissage et qui au fond n'a fait que son travail. Et que sans son équipage, le vol n'aurait pas été si agréable et que sans la compagnie aérienne qui l'a engagée pour le poste, elle ne pourrait pas exercer son métier.

HIER, j'ai dit "J'ARRIVE" à mon métier. Enfin! Merci à tous ceux qui m'ont permis et me permettent de l'exercer en toute certitude. Assurée que j'ai mis le bon habit et les bonnes bottes pour continuer sur ce chemin. MERCI! XXXXXXXXX

mardi 21 mai 2013

Et voilà, mine de rien, nous en sommes déjà à la 10e et dernière valise. (Et non la moindre! Croyez-en mon cardio et mes muscles insoupçonnés!!)

Ma tortionnaire: RASILI BOTZ
Ses collaborateurs:
MUSIQUE ORIGINALE : MICHAEL LEON
LECTURE VOIX : ALAIN LECLERC
ENREGISTREMENT VOIX : SIMON SAULNIER
Peinture inspirante de Betty Goodwin

Ses mots pour décrire cette création qu'elle a cogitée, développée, transformée, rêvée, dînée, soupée depuis près d'un an:

"ET BIEN, DANSONS LA GUERRE JUSQU'À EN ÊTRE VEUVE."

Et je n'en dirai pas plus. Rasili a sa propre poésie qui lui sied si bien. La matière et les gestes, ces 2 éléments essentiels à ses drôles de rituels inhabituels.


J'en profite pour la remercier du fond du coeur pour avoir été d'une si grande générosité de son temps, ses mots, ses gestes, sa sagesse tout au long de la série et même avant. À me demander ce que je faisais sans elle il y a de ça quelques années??? MERCI RASILI BOTZ DE FAIRE PARTIE DE MA GRANDE VALISE DE VIE. XXXX

 

dimanche 5 mai 2013

COMMENT ÇA S'EST PASSÉ?

La question qu'on m'a posée toute la soirée hier. Bien sûr. Et cette fois, j'étais sans réponse. J'étais sans réponse parce qu'en fait tout le théâtre se passait dans les têtes. Rien sur scène, tout dans l'imagination de ceux qui écoutaient comme moi la bande sonore. Alors, c'est à moi que revient la tâche de poser cette question: "Alors, comment ça s'est passé? Qu'est-ce qui s'est passé? Quel a été ton parcours? Qu'est-il arrivé à la fin? Et l'histoire? En était-ce une d'horreur, d'amour, d'espoir? Peux-tu me la raconter?" Je suis certaine qu'elle était différente de la mienne. C'est vraiment vertigineux de ne pas savoir. Mais j'aime. Je suis face au grand mystère. Je ne sais rien de ce qui s'est passé hier soir.

samedi 4 mai 2013

"Passe passera" 9e et non dernière!

Alors, voici que la 9e valise est dessinée pour vous. Elle vous attend. Ce soir, elle aura le nez collé à la fenêtre, impatiente que vous entriez faire sa connaissance. Elle est 9e et non dernière. Je ne vous en dis rien pour l'instant. Je vous en dirai plus après. Le pourquoi et le comment. Encore une fois, une aventure. Un mystique emboîtement des imaginaires qui réussit à former un tout bien à lui. À chaque fois, rien de moins sûr. À chaque fois, un vertige. Un cette fois-ci peut-être que le gâteau ne prendra pas!? Peut-être que le cappuccino restera café noir!? Peut-être que le plongeon sera un flat à plat ventre bien claquant?! Une partie de ça maintenant reste à vous d'en juger. Moi, je suis très fébrile et contente de tout ce processus qui relève d'une certaine magie et de beaucoup de travail, d'ouverture à toutes les possibilités, de prises de décisions jusque dans le moindre détail, sans éliminer la touche de brut ou d'imprévu qui laisse un risque d'erreur ou d'heureux hasard. Je vous laisse avec ce petit peu. Merci Olivier Sylvestre pour cette belle semaine de défrichage d'idées. XX À ce soir.
P.S: La 10e valise sera montée avec Rasili Botz et précédera ou chapeautera la rétrospective. Le résultat d'un an et plus de travail pour moi (depuis l'idée en 2011, + de 2 ans). C'est le 24 mai prochain. C'est un vendredi contrairement à ce qui est écrit sur le tract. Vendredi, 24 mai aux Écuries, 8$, 19h30. On s'en reparle!